L’ ânArtiste(1)
vers sans ordres rimés,
Je ne suis qu’un ân’artiste
Avec une âme d’enfant je résiste, je résiste,
J’ânonnais mes leçons,
Péter dans sa culotte,
ça fait des trous dans les caleçons,
Celle-là, je l’a trouvée bien rigolote,
A, e, i, o, u,
J’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
En classe toujours le dos contre le poêle à mazout,
C’est normal, y a pas d’école au mois d’août,
Et c’est bien heureux de faire comme la cigale,
De chanter tout l’été comme à Pigalle,
A, e, i, o, u,
j’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Toujours le nez à la fenêtre,
Être ou ne pas être,
Là n’était pas la question,
J’étais ailleurs, c’est sûr, en lévitation,
Quelque part perdu dans le paysage,
Les yeux dans le vide devant ma page,
Sur le grand tableau noir, les additions,
Écrites à la craie blanche,
posées comme des oiseaux sur la branche,
S’envolaient en des nuées de papillons,
Je rêvais, je rêvais dans la monotonie,
Ces chiffres qui déjà me soustrayaient à mon autonomie,
A, e, i, o, u
j’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul
Je ne suis qu’un âne-artiste
Avec une âme d’enfant je résiste, je résiste,
Dès la primaire, déjà catalogué,
fils d’ouvrier communiste,
Non ! J’étais pas sur la bonne liste,
Première visite médicale, enfant trop agité, ho gué, ho gué !
Premier d’la classe à savoir compter jusqu’à cent,
Mais je resterai toujours le bon dernier, c’est vexant, c’est vexant,
Dès la rentrée condamné derrière un pupitre,
C’était pour moi le bagne, la prison,
J’attendais l’heure de rentrer à la maison,
Alors pour m’évader, je faisais le pitre, je faisais le pitre,
Pour faire rire les filles, pour faire marrer les copains,
Et à la récrée on jouait à la bagarre, à se mettre des pains,
Je ne suis qu’un ânArtiste,
avec une âme d’enfant je résiste, je résiste,
A, e, i, o, u,
j’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Je dessinais des bateaux de pirates,
Je n’étais pas rebelle, ni même méchant,
Mais pour faire râler la maîtresse, dans la boue du champ,
Et dans les flaques, je sautais comme les acrobates,
Ne croyez pas que j’en suis fier, ou que je réfute mon tort,
Mais en bouc émissaire là était mon triste sort,
Je chantais faux pour mon drame,
Au spectacle de Noël, je m’en voyais interdit,
Quelle injustice pour un tout petit,
Aujourd’hui en rime, je me venge et je crame,
Tous ces petits chefs, ces dictateurs, c’est oppresseurs,
Et je le cris bien haut, on est tous frères, on est tous sœurs,
A, e ,i, o, u,
J’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Je ne suis qu’un âne-artiste
Avec une âme d’enfant je persiste, je persiste,
Meuh meuh fait le chien,
Wouaf-wouaf fait le batracien
Prout, prout fait la marmotte,
Cocorico fait le patriote,
Hi-an, hi-han fait le mouton,
Et nous les ân’artistes que fait on ? Que fait on ?
Je défile et manifeste dans la rue,
En chantant du Béru*,
Avec le temps ma voix c’est accrue,
Qui l’eut cru, qui l’eut cru ?
On me trouva un brin de talent pour la peinture,
Et c’est ainsi que commença l’aventure,
D’un ân’artiste qui ne sait jouer du pipeau,
Mais mon art était aussi sombre que mon drapeau,
Alors des accords colorés j’suis passé à la rime,
Et c’est bien là mon seul crime,
A, e, i, o ,u,
J’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Je ne suis qu’un âne-artiste,
Avec une âme d’enfant je persiste, je persiste.
*Béru, évidement vous l’aurez compris « bérurier noir » mon groupe de punk favori
(petit 1 parce que je pense qu’il y aura une autre version de l’ânartiste)
vers sans ordres rimés,
Je ne suis qu’un ân’artiste
Avec une âme d’enfant je résiste, je résiste,
J’ânonnais mes leçons,
Péter dans sa culotte,
ça fait des trous dans les caleçons,
Celle-là, je l’a trouvée bien rigolote,
A, e, i, o, u,
J’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
En classe toujours le dos contre le poêle à mazout,
C’est normal, y a pas d’école au mois d’août,
Et c’est bien heureux de faire comme la cigale,
De chanter tout l’été comme à Pigalle,
A, e, i, o, u,
j’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Toujours le nez à la fenêtre,
Être ou ne pas être,
Là n’était pas la question,
J’étais ailleurs, c’est sûr, en lévitation,
Quelque part perdu dans le paysage,
Les yeux dans le vide devant ma page,
Sur le grand tableau noir, les additions,
Écrites à la craie blanche,
posées comme des oiseaux sur la branche,
S’envolaient en des nuées de papillons,
Je rêvais, je rêvais dans la monotonie,
Ces chiffres qui déjà me soustrayaient à mon autonomie,
A, e, i, o, u
j’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul
Je ne suis qu’un âne-artiste
Avec une âme d’enfant je résiste, je résiste,
Dès la primaire, déjà catalogué,
fils d’ouvrier communiste,
Non ! J’étais pas sur la bonne liste,
Première visite médicale, enfant trop agité, ho gué, ho gué !
Premier d’la classe à savoir compter jusqu’à cent,
Mais je resterai toujours le bon dernier, c’est vexant, c’est vexant,
Dès la rentrée condamné derrière un pupitre,
C’était pour moi le bagne, la prison,
J’attendais l’heure de rentrer à la maison,
Alors pour m’évader, je faisais le pitre, je faisais le pitre,
Pour faire rire les filles, pour faire marrer les copains,
Et à la récrée on jouait à la bagarre, à se mettre des pains,
Je ne suis qu’un ânArtiste,
avec une âme d’enfant je résiste, je résiste,
A, e, i, o, u,
j’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Je dessinais des bateaux de pirates,
Je n’étais pas rebelle, ni même méchant,
Mais pour faire râler la maîtresse, dans la boue du champ,
Et dans les flaques, je sautais comme les acrobates,
Ne croyez pas que j’en suis fier, ou que je réfute mon tort,
Mais en bouc émissaire là était mon triste sort,
Je chantais faux pour mon drame,
Au spectacle de Noël, je m’en voyais interdit,
Quelle injustice pour un tout petit,
Aujourd’hui en rime, je me venge et je crame,
Tous ces petits chefs, ces dictateurs, c’est oppresseurs,
Et je le cris bien haut, on est tous frères, on est tous sœurs,
A, e ,i, o, u,
J’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Je ne suis qu’un âne-artiste
Avec une âme d’enfant je persiste, je persiste,
Meuh meuh fait le chien,
Wouaf-wouaf fait le batracien
Prout, prout fait la marmotte,
Cocorico fait le patriote,
Hi-an, hi-han fait le mouton,
Et nous les ân’artistes que fait on ? Que fait on ?
Je défile et manifeste dans la rue,
En chantant du Béru*,
Avec le temps ma voix c’est accrue,
Qui l’eut cru, qui l’eut cru ?
On me trouva un brin de talent pour la peinture,
Et c’est ainsi que commença l’aventure,
D’un ân’artiste qui ne sait jouer du pipeau,
Mais mon art était aussi sombre que mon drapeau,
Alors des accords colorés j’suis passé à la rime,
Et c’est bien là mon seul crime,
A, e, i, o ,u,
J’ai des poils au cul, j’ai des poils au cul,
Je ne suis qu’un âne-artiste,
Avec une âme d’enfant je persiste, je persiste.
*Béru, évidement vous l’aurez compris « bérurier noir » mon groupe de punk favori
(petit 1 parce que je pense qu’il y aura une autre version de l’ânartiste)
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