Rencontre du troisième type!
Aux premiers souffles de l’aube, à l’heure où la faune fuit vers les sous-bois, sur le chemin caillouteux de la promenade où l’air s’est chargé d’élans aux odeurs pastorales et où le ciel s’étend en reflets envoûtants, je marchais quand, subitement, ma fidèle chienne, au détour d’un sentier, marqua un temps d’arrêt: face à nous, droite comme le mât d’un navire échoué, une silhouette, cheveux tendus sous une voile aux quatre vents, me lança... « Ici, le temps a suspendu son vol, il n’y a plus d’heures propices !» Puis, aussi rapidement qu’elle nous était apparue, pareille à un mirage, son image fuyante quitta ce lieu aux effluves magiques. Non loin de là, alors que je m’interrogeais encore sur cet étrange rêve éveillé et que je foulais sans m’en rendre compte des vers égrenés récemment, sous l’arche d’un vieux pont, deux créatures figées comme des pictogrammes sortis d’un monde imaginaire m’interpellèrent : - Ne nous reconnais-tu pas, l’ami ?… Le premier me lança : - Faut-il pour cela que je me couche sur le frais cresson vert et que le ruisseau desséché à mes pieds chante en accrochant follement aux herbes des rayons d’argent ? - Et moi, reprit son compagnon en arborant une physionomie spectrale plus que pittoresque, dois-je m’immaculer d’un interminable ennui au pied de cette plaine pour que tu puisses apercevoir un ciel de cuivre sans lueur aucune? Ainsi, l’artifice qui apparaît à tes yeux sûrement irréel te permettra-t-il de voir
vivre et mourir la lune ? Pas de doute, il s’agissait bien du couple infernal ! Profitant d’un moment de lucidité, j’eus tout juste le temps de leur poser cette question : - Que faites-vous dans cet espace? Alors, les deux amants, en chœur, dans un écho perçant qui me glaça le sang, eurent ces mots grisants : - Que crois-tu ? Nous t’attendons !
Bon, je sais bien que vous n’allez pas me croire, pourtant j’ai eu le réflexe d’immortaliser cette scène irréelle sur ce cliché!
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Aux premiers souffles de l’aube, à l’heure où la faune fuit vers les sous-bois, sur le chemin caillouteux de la promenade où l’air s’est chargé d’élans aux odeurs pastorales et où le ciel s’étend en reflets envoûtants, je marchais quand, subitement, ma fidèle chienne, au détour d’un sentier, marqua un temps d’arrêt: face à nous, droite comme le mât d’un navire échoué, une silhouette, cheveux tendus sous une voile aux quatre vents, me lança... « Ici, le temps a suspendu son vol, il n’y a plus d’heures propices !» Puis, aussi rapidement qu’elle nous était apparue, pareille à un mirage, son image fuyante quitta ce lieu aux effluves magiques. Non loin de là, alors que je m’interrogeais encore sur cet étrange rêve éveillé et que je foulais sans m’en rendre compte des vers égrenés récemment, sous l’arche d’un vieux pont, deux créatures figées comme des pictogrammes sortis d’un monde imaginaire m’interpellèrent : - Ne nous reconnais-tu pas, l’ami ?… Le premier me lança : - Faut-il pour cela que je me couche sur le frais cresson vert et que le ruisseau desséché à mes pieds chante en accrochant follement aux herbes des rayons d’argent ? - Et moi, reprit son compagnon en arborant une physionomie spectrale plus que pittoresque, dois-je m’immaculer d’un interminable ennui au pied de cette plaine pour que tu puisses apercevoir un ciel de cuivre sans lueur aucune? Ainsi, l’artifice qui apparaît à tes yeux sûrement irréel te permettra-t-il de voir
vivre et mourir la lune ? Pas de doute, il s’agissait bien du couple infernal ! Profitant d’un moment de lucidité, j’eus tout juste le temps de leur poser cette question : - Que faites-vous dans cet espace? Alors, les deux amants, en chœur, dans un écho perçant qui me glaça le sang, eurent ces mots grisants : - Que crois-tu ? Nous t’attendons !
Bon, je sais bien que vous n’allez pas me croire, pourtant j’ai eu le réflexe d’immortaliser cette scène irréelle sur ce cliché!
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